Vendredi 29 mars, des élus d’Occitanie ont présenté la première ligne du réseau régional liO fonctionnant entièrement au bioéthanol issu d’une production de marc de raisin. Ce car écologique reliera Vauvert à Vergèze, via Le Cailar et Aimargues, après avoir rempli les 300 litres de son réservoir à partir d’un biocarburant issu de résidus viniques – notamment distillés à Vauvert – et composé à 95% d’éthanol. 6 tonnes de marc de raisin sont nécessaire pour obtenir 300 litres d’ED 95, fabriqué à partir de l’alcool brut dont les molécules sont montées à 96 degrés.
Encore inconnu du grand public, ce pouvoir insoupçonné de l’alcool devient une énergie que la Région Occitanie souhaite développer pour ses transports en commun. A l’horizon 2022, la politique de transport régionale compte effectivement développer les cars au gaz naturel ou encore faire rouler les trains à l’hydrogène. D’un budget annuel de 53.000 euros, ce car permet de mettre en lumière l’importance des douze distilleries vinicoles que compte l’Occitanie, une région qui fournit 50% de la production nationale d’éthanol.
Un modèle de production importé de Suède qui permet aux cars de réduire de 95% les émissions de CO2, de 50% les émissions d’oxydes d’azote et surtout de ne plus émettre de particules. Première ligne propre dans le Gard et en Occitanie, cette liaison présentée depuis la gare de Vauvert sera également au centre d’un vaste plan de politique globale des transports en commun. Un projet qui n’aurait pas été viable sans un partenariat entre la Région, les Transports gardois et l’Union des Distilleries de la Méditerranée.
D’une longueur de 13 mètres 20, pesant 19 tonnes, avec un réservoir d’une capacité de 300 litres, ce car « propre » peut accueillir 57 passagers.
INFO / VIA OCCITANIE .