L’usage du corse dans les débats à l’assemblée de Corse » est interdit car contraire à la Constitution, » vient de confirmer la cour administrative d’appel de Marseille .
Les autonomistes se rebellent contre cette décision . » Elle est «contraire aux textes européens et internationaux protégeant les droits fondamentaux au plan linguistique», ont déclaré le président du Conseil exécutif de l’Ile Gilles Siméoni, et la présidente de l’Assemblée Marie-Antoinette Maupertuis. Ces dirigeants veulent «former un pourvoi devant le Conseil d’État, notamment pour aller contester cet argumentaire devant les juridictions européennes et internationales».
Cet arrêt «exclut la reconnaissance du droit à parler la langue corse, mais aussi toute langue dite « régionale » (breton, basque, occitan, etc.) non seulement au sein des institutions, mais de façon générale dans le cadre de tout acte de la vie publique» .
«Au plan politique, cet arrêt nous conforte dans la nécessité d’obtenir au plus vite une révision constitutionnelle conférant un statut d’officialité à la langue corse», ajoutent-ils. «Il faut changer la Constitution», ajoute Gilles Siméoni .