Le second tour de la présidentielle roumaine dimanche 18 mai a fait émerger un signal clair : face aux prédateurs, à la tentation autoritaire et aux discours de haine, les électeurs ont choisi Nicusor Dan, l’ancrage européen, démocratique et pacifiste. Dans un pays meurtri par l’exil de 15 % de sa population, confronté à la désinformation virale et aux influences étrangères, les Roumains ont dit non à l’illusion populiste.
Soutenu par les partis de gouvernement, Nicusor Dan l’a emporté grâce à une mobilisation républicaine inédite : +13 points de participation entre les deux tours. Ce front démocratique a mis en échec une campagne qui copiait les méthodes de Trump, les références de Poutine et les fantasmes autoritaires de l’extrême droite mondiale.
Ce résultat intervient alors que l’Europe, face aux défis sécuritaires et industriels, se ressaisit autour de Paris et Berlin. Le vote roumain est un souffle d’espérance. Il rappelle que l’Europe reste un projet de paix, de justice sociale et de liberté. Mais la progression de l’extrême droite, notamment dans les régions frappées par la désindustrialisation, nous impose de rester lucides : sans solutions concrètes, le désespoir alimente les discours les plus dangereux.
Le message venu de Bucarest est autant un soulagement qu’un appel à la responsabilité : l’Union européenne doit se montrer plus protectrice, plus solidaire, plus ferme face aux inégalités et aux prédations. L’Europe c’est notre horizon et les Roumains ont redit que c’était le leur. Nous devons être dignes de leur confiance.
Fidèlement,
Carole DELGA
Présidente de la Région Occitanie
Présidente des Régions de France
