L’extrême droite française n’aime pas les catalanophones : à Perpignan, la mairie dirigée par le Rassemblement national entrave l’ouverture d’un lycée de la Bressola.
Le réseau d’écoles catalanes La Bressola, fort de plus de 1000 élèves scolarisés dans les Pyrénées-Orientales, a décidé de saisir la justice contre la mairie de Perpignan. Le président de l’association dédiée, Joan-Sebastià Haydn, sa directrice Eva Bertrana et l’avocat perpignanais Guillem Nivet ont détaillé l’affaire, ce jeudi 14 octobre en conférence de presse, à l’Hôtel Mercure de Perpignan. La Bressola, dotée de plusieurs écoles maternelles et primaires, ainsi que d’un collège installé au Soler, a l’ambition d’ouvrir un nouveau collège, doublé d’un lycée.
Ce projet en gestation depuis plusieurs mois doit prendre place au sein du Monastère de Sainte-Claire, situé sur l’actuelle avenue du Maréchal Joffre, dans le quartier du Vernet. Ce lieu appelé aussi “monastère des Clarisses” a fermé ses portes en septembre, après 750 ans de présence. Pour mener à bien l’avancée éducative annoncée, des pourparlers très positifs ont eu lieu avec la mairie, et l’association La Bressola a versé 60 000 euros, afin de sécuriser l’acquisition. Cependant, la municipalité, dirigée par Louis Aliot et le Rassemblement national (RN), a finalement décidé de faire obstruction à ce projet, en obtenant un droit de rétractation des vendeurs. Le réseau éducatif dénonce une “trahison” de l’Hôtel de Ville et annonce deux actions face aux tribunaux. La mairie d’extrême droite avance l’argument de la protection du patrimoine, mais “son objectif est d’entraver le projet”, observe Me Nivet.
Une mobilisation de défense de ce projet de collège-lycée de La Bressola est prévue samedi 23 octobre à 11h, place de Catalogne à Perpignan.
Info / LA CLAU ( 14 oct 2021 )