Carole Delga, présidente de la La Région Occitanie réagit au décès de Henry Garino, personnalité incontournable de la vie politique et sociale carcassonnaise, audoise et de l’Occitanie :
« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès de Henry Garino, ardent défenseur de la justice sociale, de la République et de la paix.
J’ai apprécié son travail d‘élu régional, pleinement investi dans sa mission, son engagement pour le rail, sa loyauté à l’égard de mes prédécesseurs en Languedoc-Roussillon. J’ai découvert récemment avec beaucoup d’émotion et d’admiration dans un article de l’Indépendant son histoire personnelle bouleversante et chargée d’histoire.
Né dans un camp de détention en Allemagne, Henry fut le bébé d’une formidable rencontre de deux êtres déportés par la dictature nazie à l’aube du conflit de 1939-1945. Sa mère avait été capturée dans les steppes d’Ukraine, son père, cheminot, avait traversé les Pyrénées pour fuir la dictature franquiste et n’avait pas hésité à soutenir les maquis de l’Aude. Ils ont survécu aux épreuves inhumaines des camps avant de construire une famille épanouie dans l’Aude.
Jusqu’à son dernier souffle, Henry a décidé de servir la République pour améliorer le quotidien des habitants de Carcassonne, de l’Aude et d’Occitanie aux côtés de personnalités comme Félix Roquefort, Pierre Moffre ou Georges Frêche. Il fut de tous les combats avec les mineurs de Salsigne, les couturières de Myrys, les ébénistes de Formica, de toutes les manifestations avec les salariés refusant les réformes injustes des retraites comme avec la jeunesse défilant contre le CPE ou les gilets jaunes sur les ronds-points de Carcassonne.
Sans doute la force, la résilience, le courage de ses parents lui ont donné cette fibre militante, cette énergie, ce sens des droits humains et de l’Etat de droit pour mener ces luttes sociales et ne jamais rien lâcher face à l’extrême-droite.
Que l’on soit en accord ou pas avec ses idées, la mémoire de Henry Garino doit être transmise. A son épouse Janine, à son frère Alain, maire de Fontiès-d’Aude, à ses trois fils, à ses petits-enfants et à tous ses proches, je présente mes condoléances les plus sincères. »