Les députés se lancent dans un marathon législatif de trois semaines à compter de lundi 29 mars, jour du début de l’examen du projet de loi Climat et résilience dans l’Hémicycle. Fort de ses 69 articles, le texte issu des 149 propositions de la convention citoyenne pour le climat vise à toucher tous les aspects de la vie quotidienne – se déplacer, se nourrir, se loger, consommer, produire et travailler – avec des mesures allant de l’interdiction de certaines lignes aériennes à la lutte contre les passoires thermiques et l’artificialisation des sols, en passant par la régulation de certaines publicités et le délit d’écocide.
Près de 7 000 amendements ont été déposés, preuve des clivages que ce projet de loi cristallise depuis que le Parlement s’en est saisi. Dimanche, des manifestations ont réuni 110 000 manifestants (selon les organisateurs) à travers la France, à l’appel de plus de 650 organisations – un record – pour exhorter les députés à adopter « une vraie loi “climat” ». Ces derniers mois, les avis d’instances se sont multipliés pour critiquer la portée limitée du texte. Le Haut Conseil pour le climat a ainsi regretté, fin février, un « manque d’ambition sur la portée, le périmètre ou le calendrier » des réformes proposées » ( Info / Le Monde ) .