» Economica  » sur Esprit Occitanie par Maxime Maury et Jacques Lavergne

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C’est en Mars 2019, en pleine crise des « Gilets Jaunes », que nous avons créé notre émission radiophonique « Economica » sur une ligne éditoriale exigeante : « Dire la vérité sur l’économie » dans un pays où la culture économique est faible.
Pour autant, nous connaissions bien la chanson de Guy Béart : « Malheur à qui a dit la vérité ! », comme la citation de Michel Audiart : « Personne ne veut dire la vérité car elle n’est plaisante ni à dire ni à entendre. »
Durant cette longue période de confinement qui aurait dû être propice à la réflexion et à l’expression « reconstructive » de la vérité, nous avons été souvent déçus par les propos convenus, démagogiques, lénifiants, ou à courte vue d’innombrables « experts », journalistes et hommes politiques qui nous ont finalement masqué l’essentiel.
Mais heureusement, il arrive que la vérité surgisse, toute nue, comme un éclair d’orage; ainsi de l’interview donnée par Jean-Claude Trichet, ancien gouverneur de la Banque de France et président de la BCE, le 14 mai :
« L’opinion publique doit être consciente que les énormes pertes liées à la crise et les dépenses considérables qu’elle entraîne devront être compensées et payées. »
Et ce grand serviteur de l’Etat d’ajouter :
« Dans tous les pays sans exception, si l’on veut éviter l’hyperinflation ou la banqueroute qui seraient catastrophiques, tout particulièrement pour les plus démunis, il faudra pratiquer à l’avenir une gestion macroéconomique et budgétaire sage, et donc soutenable. »
Merci à Trichet d’avoir dit ce qu’aucun « expert » n’a vraiment osé exprimer et qui était pourtant tellement évident ! Mais dérangeant et si peu médiatique……
Alors à notre tour, nous osons dire que demain :
  • Il faudra travailler plus ;
  • et dépenser moins.
S’il nous est permis un peu d’audace, c’est ce que Maurice Thorez ( PCF) appelait en 1945 : « se retrousser les manches », ou aussi « savoir arrêter une grève » dans le cadre du gouvernement provisoire de la République française présidé par le général de Gaulle.
Ou que Churchill exprimait cinq ans plus tôt dans son légendaire : « Je ne vous promets que du sang et des larmes.»
Rien ne serait tragique si l’on osait aller jusqu’au bout de cette vérité en se posant les bonnes questions sur l’avenir :
  • Ne comptons plus sur la croissance : elle ne reviendra jamais au niveau (pourtant faible) de 2019 car partout dans le monde la production de pétrole baisse d’une manière définitive ( cf « Pic de Hubert »); les prix du brut sont incompatibles avec l’exploration et la viabilité du schiste américain. La quantité d’énergie disponible va donc baisser.
  • Soyons heureux de pouvoir réduire enfin les émissions de carbone qui permettront à nos descendants de survivre, fût-ce plus frugalement.
Et posons-nous enfin les bonnes questions pour reconstruire le monde :
  • Est-ce que des rémunérations supérieures à 3-400 000 euros ont encore une utilité sociale ?
  • Est-ce que, par exemple, la patronne d’un réseau d’EPHAD mérite de gagner 1,2 million par an ?
  • Est-ce que verser des dividendes supérieurs à 2-3 % pourra encore se concevoir (sauf exception) dans un monde en décroissance ?
  • Est-ce que la France, pays le plus centralisé du monde, ne devrait pas donner enfin plus de pouvoirs à ses collectivités territoriales ?
  • Et impliquer davantage ses citoyens ?
  • Est-ce que les salariés ne devraient pas être systématiquement associés désormais à la gestion de leurs entreprises ? En généralisant l’actionnariat salarié ?
  • Comment sortir enfin de cette lourde « société de la défiance » dont la France porte le redoutable fardeau ?
Et d’affirmer que dans la crise sanitaire l’approche bureaucratique et hygiéniste du « Conseil scientifique » doit céder le pas à la responsabilisation des Français (jusqu’à présent infantilisés) : c’est le non-respect des gestes-barrière ( 2 mètres et non pas 1 !) qu’il faudrait sanctionner, et les membres du gouvernement devraient eux-mêmes en donner l’exemple……
Voilà ce à quoi il aurait fallu davantage réfléchir pendant le confinement.
Voilà ce à quoi nous avons réfléchi.
Voilà le débat que nous reprendrons avec vous de vive voix le 5 juin à l’antenne.
Et « Economica » est heureuse de vous annoncer la naissance de sa petite sœur « Résilence » qui la secondera, un vendredi sur deux, à partir du 12 juin pour parler des initiatives locales et citoyennes.
À bientôt ,
Maxime MAURY et Jacques LAVERGNE .

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