Le projet de loi « Climat et résilience », discuté à partir du 8 mars à l’Assemblée nationale, constitue le dernier texte législatif du quinquennat consacré à l’environnement. Il est donc impératif que le gouvernement, après s’être renié sur de nombreux sujets et avoir été reconnu coupable d’inaction climatique, saisisse cette occasion de redorer son blason environnemental, cesse son travail de sape des propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) et adopte enfin des mesures à la hauteur des enjeux climatiques.
Or en l’état, le texte est en totale inadéquation avec les attentes de la CCC et avec le nouvel objectif européen de réduction des émissions des gaz à effet de serre, (-55 % d’ici à 2030, contre -40 % visés par le projet de loi). Le Haut Conseil pour le climat, organisme indépendant chargé d’évaluer la stratégie climatique de la France, a d’ailleurs souligné les nombreuses lacunes du projet et enjoint au gouvernement de relever son niveau d’ambition.
Pour faire face à la crise climatique, Greenpeace France demande au gouvernement de revoir sa copie de toute urgence et de renforcer les mesures envisagées dans le cadre des cinq thématiques du projet de loi (consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger et se nourrir) et sur la thématique transversale du droit environnemental.