Le projet de ligne à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan est dans les cartons depuis plus de 20 ans. La première fois qu’il a été acté, c’était en 1995, lors de la signature des accords de Madrid. Les gouvernements français et espagnol s’étaient alors engagés pour la construction d’une ligne ferroviaire entre la France et l’Espagne.
Depuis, le projet, véritable serpent de mer, dont la déclaration d’intérêt général a été renouvelée cette année, semble stagner, sans calendrier ni financements concrets.
Montpellier/Béziers d’ici dix ans, Béziers/Perpignan d’ici vingt ans
Après l’annonce à la fin de l’été de la préservation du foncier nécessaire à la réalisation de l’infrastructure, le projet de LGV a une nouvelle fois été évoqué par la ministre Elisabeth Borne, dans le projet de loi mobilités, présenté en conseil des ministres, lundi.
« Les études se poursuivront en vue de l’engagement en premier lieu des travaux de la section Montpellier/Béziers à horizon de dix ans, et de la section Béziers/Perpignan à échéance de 20 ans, indique le projet. Enfin, les travaux seront poursuivis avec les collectivités locales afin de préciser les conditions dans lesquelles la mise en place de ressources dédiées permettrait d’anticiper le calendrier de réalisation de la ligne. »
2030 n’est « pas un horizon acceptable »
En réponse à la ministre, Carole Delga (PS), la présidente de la région, entend continuer à travailler pour qu’une « société de financement voie le jour, afin de faciliter l’avancée des études et travaux ». Au niveau du calendrier, en revanche, l’élue n’est pas d’accord. Pour Carole Delga, 2030 n’est « pas un horizon acceptable ». « Dans ce projet, c’est le flou le plus total, s’alarme Eric Parra (sans étiquette), adjoint au maire de Narbonne. Il faut désormais taper du poing sur la table, ça suffit, il faut joindre le geste à la parole. »
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