Le Premier ministre belge Charles Michel a pris dimanche la tête d’un gouvernement minoritaire, après la démission des ministres nationalistes flamands de la coalition gouvernementale, en raison d’une divergence profonde sur le Pacte de l’ONU sur les migrations.
Ces démissions ont été « acceptées » par le roi des Belges, selon un communiqué, à l’issue d’une rencontre avec M. Michel venu lui présenter la situation politique et le nom des ministres qui héritent des portefeuilles vacants (Intérieur mais aussi Finances, Défense et Migration).
« Je regrette qu’on en soit arrivé là », a ensuite déclaré M. Michel sur la télévision RTL-TVI.
L’ex-ministre de l’Intérieur Jan Jambon, issu de l’Alliance néoflamande (N-VA, nationalistes flamands), avait confirmé dimanche matin sur la télévision publique RTBF que lui-même et les autres ministres de son parti allaient démissionner.
« C’est clair, c’est net », avait-il dit, mettant fin à plusieurs heures d’incertitude.
Avec ce départ de la N-VA, poids lourd de la coalition belge, Charles Michel, un libéral, prend la tête d’un gouvernement sans majorité au Parlement, à cinq mois des prochaines élections législatives prévues fin mai.