Une « tuerie ». Une « punition« . Une « trappe à pauvreté ». Depuis plusieurs semaines, le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, use de tous les superlatifs pour alerter (en vain) l’exécutif sur les conséquences de la réforme de l’assurance-chômage. Le gouvernement a en effet édicté de nouvelles règles qui, à quelques exceptions près, vont restreindre les conditions d’accès à l’indemnisation chômage à partir du vendredi 1er novembre. Cette première salve s’accompagnera, à partir du 1er avril 2020, de nouvelles mesures qui entraîneront une baisse des allocations mensuelles pour une partie des chômeurs.
A l’arrivée, une grande partie des demandeurs d’emploi va voir ses droits réduits. « Au cours de la première année de mise en œuvre de l’ensemble des mesures liées à l’indemnisation, d’avril 2020 à mars 2021, parmi les 2,65 millions de personnes qui auraient ouvert un droit avec les règles 2017, 50% ne seront pas touchées », prévoit l’Unedic dans une note de synthèse publiée en septembre. Il restera donc plus d’un million de personnes qui subiront les nouvelles règles. Présenté comme incitatif à la recherche d’emploi par le gouvernement, cet arsenal permettra à l’assurance-chômage d’économiser 3,4 milliards de 2019 à 2021, hors nouveaux droits (d’un coût de 400 millions d’euros par an à partir de 2020). FRANCE INFO