Les députés votent une loi réprimant les discriminations fondées sur l’accent

Des députés témoignant d’une «forme de racisme» ou de «moqueries» à leur propre encontre : l’Assemblée nationale a largement adopté une proposition de loi réprimant les discriminations fondées sur l’accent ce jeudi 26 novembre, avec le soutien du gouvernement. Le texte adopté en première lecture par 98 voix contre 3 vise à inscrire l’accent comme une des causes de discriminations réprimées par la loi, au même titre que la race, le sexe ou le handicap. La peine prévue pour ces discriminations s’élève à trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.

La proposition du député de l’Hérault Christophe Euzet, du groupe Agir ensemble, allié de la majorité, a donné lieu à un débat animé et souvent émotionnel en séance. La députée de Polynésie française Maina Sage (Agir) a dénoncé une «forme de racisme», en évoquant les difficultés que peuvent rencontrer les personnes parlant avec des intonations ultramarines. Patricia Mirallès (LREM), fille de rapatriés d’Afrique du Nord, a exprimé le souvenir douloureux des «moqueries» envers l’accent pied-noir, qu’elle a brièvement repris dans son intervention. D’autres élus ont dénoncé le fait que des journalistes au fort accent soient relégués «à la chronique rugbystique ou au bulletin météo». ( AFP ) .

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*