Cultivée dans de nombreux pays méditerranéens, l’olive occupe aussi une place de choix sur notre territoire ! Sa récolte commence dès septembre, et se poursuit jusqu’à fin décembre. Elle représente 28% de la production française, et fait de l’Occitanie la deuxième région productrice d’huile en France, et la première région pour l’olive de table. Un succès porté par ses variétés emblématiques et sous signes de qualité, la Picholine et « la Lucques du Languedoc », et la reconnaissance du savoir-faire de ses producteurs.
Des olives locales emblématiques
La production oléicole se concentre essentiellement sur quatre départements d’Occitanie : le Gard et l’Hérault (85%), l’Aude (8%), et les Pyrénées-Orientales (7%). De nombreuses variétés y sont cultivées, mais la filière repose principalement sur deux olives labellisées.
Reconnaissable à sa forme en croissant de Lune, la « Lucques du Languedoc » profite du climat méditerranéen pour donner une chair croquante, au goût délicat. Elle est très présente dans l’Aude et l’Hérault, et est récoltée exclusivement à la main. Ses qualités lui ont permis de bénéficier des labels AOP (Appellation d’origine protégée) et AOC (Appellation d’origine contrôlée) [1]. Principalement récoltée comme olive de table, la Lucques sert également à produire une huile, très appréciée des consommateurs
Considérée comme l’olive la plus savoureuse de Provence avec son goût fruité et intense, la picholine est la variété la plus répandue en France. Originaire du Gard, elle est utilisée comme apéritif de table, pour agrémenter un plat, et est récoltée pour son huile. Autre particularité de cette variété labellisée AOC depuis 2004, sa résistance aux maladies et sa chair abondante, qui permet un bon rendement aux professionnels.
Une filière orientée vers la qualité
L’Occitanie compte 1 940 exploitations sur son territoire. Elles produisent chaque année 840 tonnes d’huile d’olive et 500 tonnes d’olives de table. Les moulins oléicoles privés et coopératifs vendent la majeure partie de leur production en direct auprès des particuliers. Une autre partie est reprise par les producteurs. Parmi les coopératives les plus importantes de la région, l’Oulibo à Bize-Minervois (Aude), l’huilerie Coop de Clermont-l’Hérault, ou encore le moulin de Villevieille (Hérault).
Cette démarche commerciale mutualise les moyens et les récoltes. Elle a également permis le développement de Signes Officiels de la Qualité et de l’origine, tels le label AOP huile et olive de Nîmes obtenu en 2004 ou l’appellation AOC pour « l’Huile du Languedoc. » La coopération en Occitanie représente 35% de la production d’huile d’olive régionale, et compte pour 85% de la production d’olives de table (soit près de la moitié de la récolte en France).
La filière oléicole, soutenue par la Région
Dépendante des conditions climatiques, la filière oléicole souffre du manque de visibilité sur la production. Un des enjeux pour booster la compétitivité des professionnels est la modernisation de leurs outils. Exemple dans le Gard, où le Moulin à huile Paradis a bénéficié du soutien de la Région (fonds européens) pour des investissements matériels et la modernisation de l’espace de vente.
Par ailleurs, face à la concurrence accrue avec les régions du bassin méditerranéen, l’Occitanie mise sur la qualité et la promotion de sa production. La marque Sud de France, qui rassemble 60 oléiculteurs, fait notamment rayonner leurs produits en France et à l’international.
Enfin, avec le PASS AgriValorisation, la Région vient en appui aux professionnels qui souhaitent se tourner vers l’agritourisme.
En savoir plus
- Interbio Occitanie, l’association interprofessionnelle bio d’Occitanie
- FranceAgrimer, l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer
- La Coopération oléicole en Occitanie
- L’agritourisme en Occitanie
Article / Région Occitanie