Par Lucie LESPINASSE de la Dépêche du Midi Gers .
Après avoir présenté près de 200 candidats aux législatives, le groupe politique, qui réunit les partis régionalistes, va à la rencontre des autres mouvements pour se faire connaître et se préparer aux prochaines échéances électorales.
« Les résultats aux élections législatives nous ont encouragés », affirme Jean-Luc Davezac, président de la Fédération des Pays unis, le groupe politique qui réunit plusieurs partis régionalistes, dont Bastir Occitanie. Avec près de 200 candidats sur l’ensemble du territoire, dont environ 140 qui ont obtenu plus de 1 % des voix, le nouveau parti pourra donc bénéficier d’aides de l’État et ainsi s’organiser différemment à l’avenir.
Depuis les élections, Jean-Luc Davezac et ses partenaires continuent cette association et se rapprochent d’autres groupes. « J’ai commencé par aller voir les candidats un peu partout, notamment les plus proches en Ariège et dans le Tarn », indique le président de Bastir Occitanie. En août, la FPU s’est rendue à Roanne, dans la Loire, afin de « créer un partenariat avec des groupes de plusieurs idées, toujours avec la volonté de créer un groupe cohérent ».
Puis c’est à Nîmes qu’une réunion a eu lieu, notamment avec l’Ecologie autrement, avant une visite dans le Pays basque, où Jean-Luc Davezac et Alexis Boudaud ont pu échanger avec un représentant du parti basque, Andoni Ortuzar, ainsi qu’avec la députée européenne Izaskun Bilbao. « Nous avons ainsi pu échanger sur l’identité des régions au sein d’une Europe unie et sur l’idée d’un manifeste pour les régions et une Europe fédérale », indique le président de la FPU.
Sortir du jacobinisme à la française
Car la Fédération regarde déjà vers les élections européennes, prévues en 2024. C’est pourquoi, les représentants du groupe politique se rapprochent d’autres partis et discutent des projets qu’ils souhaitent développer. « Nous regardons comment nous pouvons travailler ensemble, précise Jean-Luc Davezac. Et malgré la multitude des groupes qui nous composent, cela ne pose, à mon sens, aucune difficulté. »
Selon le leader de la FPU, l’entente porte d’abord sur le fait de voir la politique différemment, avec la fin du jacobinisme et donc une décentralisation au profit des territoires. « L’exemplarité dans la politique, les droits humains, la démocratie participative… Ce sont des valeurs qui nous rassemblent, énumère le Gersois. Et si chacun a ses préférences, en nous mettant tous ensemble, notre programme ressemble à un cocktail crédible ».
En voulant garder son esprit d’ouverture, la FPU développe, au gré de ces rencontres, de nombreuses relations lui permettant d’acquérir de la puissance et une meilleure communication. « A chaque fois que l’on est invité à une réunion, cela nous permet de nous faire connaître et de partager nos propositions », souligne le président, qui espère également développer les adhésions dans les partis de la FPU, notamment Bastir Occitanie. « On a fait du chemin, estime le président de la Fédération, officiellement créée en janvier dernier. Maintenant, nous devons continuer et développer des stratégies avec les différents groupes, dont les Bretons et les Basques, pour essayer d’aller encore plus loin ».