» L’occitan veut être entendu à la télé tous les jours  » MIDI LIBRE ( 24 novembre )

Une trentaine de défenseurs de la langue d’Oc ont manifesté très pacifiquement ce mercredi 23 novembre devant les locaux de France 3 à Montpellier. Ils étaient également présents à Toulouse devant le siège régional de la télévision publique.

Un apéro revendicatif. Voilà pour la forme. Un moyen très pacifique, choisi ce mercredi 30 novembre, pour demander davantage d’occitan à “la télévision et à la radio publique”, comme l’a défendu Jean-Pierre Laval. L’ancien journaliste de France 3 est aujourd’hui président de l’association Païs Nostre. “Une heure d’exposition de l’occitan par semaine, le samedi à 19h15, ce n’est pas assez, il en faut tous les jours pour que notre langue soit visible, pour que les plus jeunes puissent l’entendre”.

Une différence d’équité “avec d’autres langues comme le Corse qui a sa propre langue, relève Jean-Louis Blénet, président de la Confédération Calandreta. Cette revendication est portée par 694 communes en Occitanie et nous avions commencé à porter le fer quand le Covid a tout ruiné”. Mais le combat repart de plus belle et cette fois, et l’élu régional Benjamin Assié a promis de le soutenir “conformément aux engagements de la présidente Carole Delga”.

Peser sur le contrat d’objectifs et de moyens en cours de négociation

Benjamin Assié pousse même les défenseurs de la langue occitane à peser sur le contrat d’objectifs et de moyens (Com) en cours de négociation. En d’autres termes, France Télévisions et Radio France auront accès aux ressources de l’Etat en échange d’engagements.

Si les langues régionales parviennent à se faire une place dans ce programme, on pourrait entendre de l’occitan sur les antennes publiques : “Il n’est pas normal que notre radio publique ne diffuse que 0,1 % de ses programmes en occitan quand d’autres langues ont jusqu’à 100 % d’antenne”, regrette l’élu. Qui poursuit : “Il faut aussi peser sur la plateforme éducative Lumni pour que les langues régionales se fassent une place”.

Pour le chef de centre de France 3 à Montpellier, Sokol Vreto, venu à la rencontre des manifestants, “il ne faut pas mélanger la chaîne corse ViaStella qui est une chaîne de plein exercice”. En revanche, il convient que si le Com exigeait plus de temps d’antenne à la langue d’Oc, “il faudrait revoir les grilles et les cases”. Par ailleurs une autre délégation faisait la même opération devant les locaux de France 3 Toulouse. Ils ont pu s’entretenir avec Rose Filippi-Paolacci, directrice de France 3 Occitanie, ancienne directrice de France 3 Corse.

Si aucun engagement n’a été pris pour l’heure, les occitanistes ont grand espoir pour “être vu et entendu à la télé et à la radio publique tous les jours !” Un rêve pas si inaccessible que cela en somme…

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