Accord international pour la protection de la Haute Mer

ImageC’est un jour historique pour la conservation et le signe que dans un monde divisé, la protection de la nature et des personnes peut triompher sur la géopolitique », a déclaré Laura Meller, de Greenpeace. Sur Twitter,

Après deux semaines d’intenses discussions, dont une session marathon dans la nuit de vendredi à samedi, les délégués ont finalisé un texte qui ne peut désormais plus être modifié de manière significative. « Il n’y aura pas de réouverture ni de discussions de fond » sur ce dossier, a affirmé Rena Lee aux négociateurs. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a félicité les délégués, selon un porte-parole qui a qualifié cet accord de « victoire pour le multilatéralisme et pour les efforts mondiaux visant à contrer les tendances destructrices qui menacent la santé des océans, aujourd’hui et pour les générations à venir ».

Des aires marines protégées dans les eaux internationales

La haute mer commence où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à maximum 200 milles nautiques (370 kilomètres) des côtes, et n’est donc sous la juridiction d’aucun Etat. Même si elle représente plus de 60 % des océans et près de la moitié de la planète, elle a longtemps été ignorée dans le combat environnemental, au profit des zones côtières et de quelques espèces emblématiques. Avec les progrès de la science, la preuve a été faite de l’importance de protéger tout entier ces océans foisonnant d’une biodiversité souvent microscopique, qui fournissent aussi la moitié de l’oxygène que nous respirons et limitent le réchauffement climatique en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines. Or, les océans s’affaiblissent, victimes de ces émissions (réchauffement, acidification de l’eau…), des pollutions en tout genre et de la surpêche.

Lorsqu’il entrera en vigueur après avoir été formellement adopté, signé puis ratifié par suffisamment de pays, le traité permettra de créer des aires marines protégées dans ces eaux internationales. Les zones de haute mer protégées peuvent jouer un rôle essentiel pour renforcer la résilience face aux effets du changement climatique », a déclaré Liz Karan, de l’ONG Pew Charitable Trusts, qui a qualifié cet accord de « réalisation capitale ». Ces nouvelles zones protégées, établies dans le traité, imposeront des limites à la quantité de pêche pouvant avoir lieu, aux itinéraires des voies de navigation et aux activités d’exploration telles que l’exploitation minière en haute mer – lorsque les minéraux sont extraits d’un fond marin à 200 m ou plus sous la surface.

En outre, le traité sur « la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale » introduit également l’obligation de réaliser des études d’impact sur l’environnement des activités envisagées en haute mer.

Info /  L’EXPRESS

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