« Nous sommes au bord d’une catastrophe climatique irréversible. Il s’agit sans aucun doute d’une urgence mondiale. Une grande partie du tissu même de la vie sur Terre est en péril. » Les années passent et les alertes catastrophées des scientifiques s’empilent dramatiquement. Celle-ci est issue du Rapport sur l’état du climat 2024, publié dans la revue BioScience le 8 octobre par une équipe internationale de chercheurs, dirigée par l’université d’État de l’Oregon, aux États-Unis.
Dans leur rapport, les chercheurs rappellent le risque connu et croissant de franchissement de plusieurs points de bascule et boucles de rétroactions climatiques susceptibles de nous conduire au désastre. Ils dénombrent également l’émergence de menaces nouvelles, comme celui des rivières arctiques en train de tourner à l’orange, sous l’effet combiné probable de la fonte du pergélisol et de l’exposition des eaux à des métaux toxiques, qui menacent gravement la biodiversité.
Alimentation végétale et restauration des écosystèmes
Alors que les politiques climatiques actuelles nous mènent vers un réchauffement estimé en moyenne à 2,7 °C en 2100, bien loin de l’objectif de limitation de 1,5 °C fixé par l’Accord de Paris, les auteurs du rapport plaident pour la mise en place d’une série d’actions urgentes. Outre l’évidence de baisser les émissions de gaz à effet de serre, de protéger et restaurer les écosystèmes, ils appellent notamment à instaurer un prix mondial du carbone, à encourager une alimentation végétale et à réduire grandement la surconsommation et la production de déchets des plus riches.
« Seule une action déterminée pourra sauvegarder le monde naturel, éviter de profondes souffrances humaines et garantir que les générations futures hériteront du monde vivable qu’elles méritent », conclut le rapport.