Les chiffres ont quelque chose de terrifiant. Depuis l’an 2000, les glaciers de la planète ont perdu 5 % de leur volume initial. Ce sont 273 milliards de tonnes de glace qui disparaissent chaque année, soit l’équivalent de trois piscines olympiques qui fondent par seconde.
C’est ce que révèle une étude réalisée par le consortium international Glambie, composé de chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), du Centre national d’études spatiales (CNES), de l’Institut de recherches pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et de l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Publiés le 19 février, les résultats confirment « un record de perte de masse glacière » pour les années 2022 et 2023.
En France, les Alpes et les Pyrénées se hissent à la tête d’un funeste podium : celui des régions du monde où « la perte relative de glace est la plus importante ». Ces vingt-cinq dernières années, ces deux chaînes de montagnes ont perdu environ 40 % de leur volume.
Les auteurs de cette étude prévoient d’actualiser leurs données tous les deux ans. Ces résultats serviront notamment de base précieuse pour le prochain rapport du Giec, attendu pour 2029.
En ce début 2025, le rapport du consortium arrive en pleine année de la « protection internationale des glaciers », décrétée par l’Organisation des Nations unies (ONU). Mais une question demeure : les moyens seront-ils à la hauteur des ambitions ?