La rentrée post-confinement est prévue lundi prochain et les maires ne se sentent toujours pas rassurés. Un protocole sanitaire est pourtant mis en place pour préparer ce retour dans les salles de classe, avec un ménage quotidien ou encore une distanciation permanente d’au moins un mètre entre les élèves et les professeurs.
Un protocole strict parfois jugé lourd, même trop pesant pour certains directeurs d’école et pour les maires. Ces derniers craignent d’ailleurs d’endosser toute la responsabilité si jamais un enfant est contaminé par le coronavirus. C’est en tout cas la crainte de l’URAMO, l’Union Régionale des Associations de Maires d’Occitanie, qui demande une révision pure et simple du protocole de retour à l’école.
« Des technocrates hors sol »
Dans un communiqué publié ce mercredi, l’association dénonce un protocole « réalisé par des technocrates hors-sol », « bien éloignés » de la réalité du terrain selon les maires. Ils demandent notamment un temps de préparation, au cas par cas pour chaque réouverture d’école tout en soulignant que toutes les communes n’ont pas les équipements nécessaires en matière de protection et d’accueil du public.
Partager les responsabilités
Les maires souhaitent également que les responsabilités soient partagés dans ce contexte anxiogène et que l’Etat fasse sa part. A l’heure actuelle, la situation n’est pas assez claire selon eux. Ils demandent donc à ce que leur responsabilité pénale et civile soit partagée avec l’Education Nationale en cas de problème, étant donné les circonstances exceptionnelles.
INFO / RADIO FRANCE BLEU TOULOUSE ( 6 mai 2020 )