Résistance / Les élus du Vaucluse veulent garder les panneaux en provençal !

https://www.delitdimages.org/wp-content/uploads/2019/08/pernes-les-fontaines.pngPlusieurs élus s’insurgent contre le conseil départemental du Vaucluse, qui, comme le rapporte La Provence ce mercredi 7 août, veut faire retirer les panneaux en provençal à l’entrée des communes.

Ils ne veulent pas tomber dans le panneau. Dans le Vaucluse, plusieurs maires font de la résistance face au Conseil départemental qui, comme l’indique La Provence ce mercredi 7 août, souhaite faire enlever les panneaux indiquant les noms de leurs communes en provençal au-dessous de la signalisation française à l’entrée de leurs villages.

Pour justifier sa décision, le Conseil départemental s’appuie sur un arrêté du 24 juillet 1967 selon lequel les panneaux en français délimitent officiellement la vitesse à l’entrée d’une agglomération, et doivent donc être facilement lisibles, explique le quotidien régional. « Nous avons adressé un courrier aux maires il y a plus d’un an pour leur demander de déplacer, à l’intérieur de leur agglomération, les panneaux en provençal ou encore village fleuri et autres indications. Ces doubles panneaux ont été installés sans autorisation » avance Maurice Chabert, président du conseil départemental du Vaucluse. « Le risque, c’est que chacun marque n’importe quoi en dessous du nom de la commune: ‘village protégé par des caméras’, ‘capitale du melon, de la truffe, de la cerise’« , fait-il en outre valoir auprès de franceinfo.

« Ce sont des racines que nous devons garder »

Les édiles provençaux ne l’entendent pas de cette oreille : « Le panneau Perno li font a été installé en 1988. La langue provençale fait partie de notre patrimoine. (…) Faire appliquer une loi 50 ans après, là il y a quelque chose que je ne comprends pas. Ce panneau ne fait de mal à personne, et je ne pense pas que cela perturbe la circulation« , fulmine dans le quotidien local le maire de Pernes-les-Fontaines, Pierre Gabert. « Si on nous les enlève, je les remettrai. On est en Provence. Aujourd’hui, il y a de l’anglais partout, même la région s’y met dans sa campagne de communication et nous notre langue maternelle faudrait qu’on la jette dans le fossé, arrêtons un peu ! »

Même son de cloche à Cheval Blanc, où le maire Christian Mounier participe lui aussi à la fronde : « Il n’est pas question que j’enlève les panneaux existants, et si besoin je les remettrai« , assure-t-il.   »

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*