Yves Cochet pour  » des biorégions , une France fédérale dans une Europe fédérale « 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2019/09/20/cochetyves-4431145.jpg?itok=xlBb2mB8 .  Interview de l’écologiste Yves Cochet dans le journal  » Bretons «  -Vous ne pensez pas comme d’autres que cette crise peut justement être l’occasion d’un nouveau départ, de reconstruire l’économie sur des fondements plus sains ? On voit par exemple qu’on remet en avant les produits locaux, les circuits courts…

Y.Cochet : Ponctuellement, localement et de manière minoritaire, j’y crois. Moi-même, d’une certaine ma­nière, c’est ce que j’essaye de faire depuis quatorze ans. On es­saye de créer de la solidarité avec les voisins, de faire des circuits courts… Je vois que des parle­mentaires ont lancé une initiative sur le monde d’après : “Prenons le temps pour réfléchir mainte­nant qu’on est confiné et, une fois qu’il y aura le déconfinement, on ne sait pas vraiment quand, on aura changé d’état d’esprit et ça sera mieux qu’avant”. Mais j’ai peur qu’on retombe dans les bê­tises de notre gouvernement. Il faut bien le dire, ils ont été très mauvais. Les Français ont tou­jours tendance à se glorifier en disant qu’on a le meilleur système de santé du monde et un système très centralisé, avec Macron à la tête… Quand on voit des pays qui n’ont pas le même système que nous, l’Allemagne fédérale par exemple, l’épidémie pour l’ins­tant y est beaucoup plus conte­nue. On n’a pas à être fier de la communication gouvernemen­tale extrêmement tardive, de l’ab­sence d’anticipation… Il y a dix ans, avec Bachelot, on avait des milliards de masques et du gel hy­droalcoolique. Et maintenant, on n’en a plus. Ils ont sous-estimé la crise. Il y a une incohérence dans les discours – un jour, les masques ne servent à rien, un jour, il faut en porter –, des mensonges pour camoufler l’impréparation, le manque d’anticipation et l’ama­teurisme politique et sanitaire. C’est la Cinquième République : tout à l’État, tout centralisé.

Ce n’est pas un système qui permet de penser la suite ?

Y .Cochet :Non, pas du tout. Si jamais il doit y avoir une suite un peu civilisée, il faut repenser notre République et faire ce qu’on appelle des bio­régions, une France fédérale dans une Europe fédérale. Au minimum !

(…) Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans le magazine Bretons n°164 de mai 2020

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