Bastir Occitanie présent aux élections législatives

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Les candidats de Bastir Occitanie aux législatives espèrent faire entendre leurs propositions régionalistes jusqu’aux hautes sphères. © Elioth Salmon

Un an après avoir présenté une liste ayant récolté 0,76 % des suffrages lors des élections régionales, Bastir Occitanie reprend le chemin de la campagne électorale. Le parti régionaliste occitan, mené par Jean-Luc Davezac, présente pour les législatives des 12 et 19 juin prochains à venir 13 candidats en Occitanie et un à Paris. L’occasion pour eux de prendre du poids dans le débat public, et faire entendre la voix des localités.

Le projet de Bastir Occitanie est clair : redonner une importance plus grande aux régions, dans ce cas-ci l’Occitanie. « Il faudrait que les élus, quel que soit leur parti, fassent passer les régions au premier plan. Il ne faut plus que la province soit inféodée aux décisions prises à Paris », regrette Stéphane Albert, candidat dans la septième circonscription de la Haute-Garonne.

Les candidats le martèlent : contrairement aux apparences, leur parti ne se concentre pas que sur la promotion de la langue occitane, malgré son importance dans leur programme. Leur projet est bien plus politique. Que cela soit d’un point de vue économique, culturel ou écologique, Bastir Occitanie souhaite donner le pouvoir dans les décisions locales à des acteurs y vivant au quotidien. Un système décentralisé similaire à celui déjà existant en Allemagne ou en Espagne. « L’Occitanie administrative, c’est 3,75 milliards d’euros de budget. En Catalogne, le budget est de 35 milliards d’euros, et en Bavière de 65 milliards. Avec de telles différences financières, comment rivaliser avec les grosses régions européennes ? C’est aujourd’hui impossible. Il faut transférer des compétences, du budget… », constate Stéphane Albert.

Un groupement de régionalistes à l’Assemblée ?

Bastir Occitanie aspire à se faire une place dans les discussions, avant les prochaines échéances politiques. Ils désirent ainsi intégrer la liste des partis pouvant bénéficier de fonds publics pour rentrer dans leurs frais et prendre du poids politiquement. Pour cela, le parti doit obtenir plus de 1 % des voix dans 50 circonscriptions minimum lors de ces élections législatives. Si cette condition est remplie, alors le parti gagnera 1,50 euro par voix comptabilisée par an.

Mais comment y parvenir lorsque l’on présente uniquement 14 candidats ? Bastir Occitanie fait partie, depuis le 15 janvier 2022, de la Fédération des Pays Unis (FPU), un groupement de partis régionalistes, dans lequel figure le Parti Breton, le Parti Lorrain, le Parti Nationaliste Basque (ENJ-PNB), le Prouvènço Nacioun, Alternative Alsacienne -‘s Lìnke Elsàss et le Parti de la Nation Occitane. Cette alliance dispose, à l’échelle nationale, de 57 candidats. Un chiffre qui avoisine les 200 lorsque l’on considère les alliances avec des partis traditionnels. De quoi, potentiellement, obtenir des fonds pour participer aux prochaines campagnes électorales.

Si la perspective pour un candidat de Bastir Occitanie d’intégrer l’Assemblée nationale durant la prochaine législature semble difficilement envisageable, Jean-Luc Davezac ne désespère pas de voir leurs engagements prendre de l’ampleur : « Si nous obtenons un pourcentage suffisant lors de ces élections, d’autres reprendront nos combats. »

Les 14 candidats de Bastir Occitanie aux élections législatives

  • Première circonscription de l’Ariège : Jean-Pierre Salvat
  • Deuxième circonscription de l’Ariège : Enzo Garcia
  • Première circonscription de l’Aude : Laure-Nelly Amalric
  • Première circonscription de la Haute-Garonne : Evelyne Boujat
  • Deuxième circonscription de la Haute-Garonne : Laurent Balès
  • Quatrième circonscription de la Haute-Garonne : Jacme Delmas
  • Septième circonscription de la Haute-Garonne : Stéphane Albert
  • Première circonscription du Gers : Jean-Luc Davezac
  • Deuxième circonscription du Gers : Frédéric Fourcade Dutin
  • Sixième circonscription de l’Hérault : Solène Rossard
  • Huitième circonscription de l’Hérault : Jean-Baptiste Roger
  • Première circonscription de Paris : Juliane Faux
  • Troisième circonscription du Tarn : Claire Daugé
  • Deuxième circonscription du Tarn-et-Garonne : Claire Aymes

Elioth Salmon     Le Journal Toulousain 2 / 6 / 2022

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