Les présidents de Régions demandent une grande réforme de décentralisation

Ils ont tous signé. Tous bords politiques confondus, l’ensemble des présidents de régions demandent des garanties financières et une « vraie grande réforme de la décentralisation » pour « promouvoir les libertés locales » dans une tribune mise en ligne samedi 10 septembre sur le site du Journal du Dimanche. Cette prise de position intervient à quelques jours du congrès de l’association Régions de France, qui se tient jeudi et vendredi à Vichy, dans l’Allier.

Présidentes et présidents de régions appellent le gouvernement à fournir la « garantie d’un cadre financier stable et de la compensation des missions transférées et des dépenses exceptionnelles liées à l’inflation ».

Ils souhaitent également que soit « engagée sans tarder une vraie grande réforme de la décentralisation », afin que « les élus locaux disposent d’une responsabilité claire et exclusive, et des moyens de la mettre en œuvre ».

« L’Etat doit se concentrer sur les sujets régaliens. C’est une question d’efficacité », jugent ces élus, parmi lesquels la socialiste Carole Delga, présidente de Régions de France et de la région Occitanie, Laurent Wauquiez (LR), à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Valérie Pécresse, présidente d’Ile-de-France et ancienne candidate de la droite à la présidentielle ou son ex-concurrent à la primaire LR Xavier Bertrand (Hauts-de-France).

« Favoriser l’émancipation »

« Cette réforme doit consacrer le principe de différenciation et donc instaurer un véritable pouvoir réglementaire local. Elle doit reconnaître la spécificité et l’histoire de nos territoires insulaires ou ultramarins. Dans le cadre intangible de la République une et indivisible, elle doit permettre l’autonomie, favoriser l’émancipation, promouvoir les libertés locales », poursuivent les patrons de régions, dont les collectivités d’outre-mer.

Selon eux, « le gouvernement doit trouver une nouvelle manière de travailler reposant sur le dialogue et la coconstruction » afin d’éviter « à notre pays d’étouffer sous la verticalité ».

En juillet, Etat et régions s’étaient engagés, lors d’une réunion autour d’Elisabeth Borne, dans un « nouveau partenariat » visant à apporter des « réponses concrètes » aux Français pour parvenir au « plein-emploi », intégrer la « transition écologique » ou investir dans des moyens de transport « propres ».

Le Monde avec AFP

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