Serada Max Roqueta lo 8 de febrièr a 18 oras a l’Ostal Occitan Narbonès

 A L’OSTAL OCCITAN NARBONES SERADA MAX ROQUETA DIMECRES 8 DE FEBRIER A 18 0RAS . Presentacion amb Joan -Pèire Laval jornalista .

–  Difusion de l’emission  »  Viure al Pais  »  Max Roqueta escrivan  ( Fr3 Tolosa , octobre de 1987 )

–  Lecturas de tèxtes de Max Roqueta amb Bernadeta Boucher , comediana .

DOCUMENT /  UN ARTICLE DE MIDI LIBRE CONSACRE A L’ECRIVAIN OCCITAN .Quelques années avant sa mort, son nom était cité pour le prix Nobel. Max Rouquette (1908-2005) n’a pas rejoint Frédéric Mistral dans ce panthéon littéraire. Mais l’écrivain languedocien a atteint à la même universalité que le poète provençal en réenchantant une langue régionale, en révélant les pouvoirs poétiques de « patois » méprisés.

A la médiathèque Emile-Zola de Montpellier, l’exposition Max Rouquette, la liberté de l’imaginaire reflète l’humilité et la richesse d’un long et persévérant parcours, loin des projecteurs. Il est tracé parmi les livres, manuscrits, lettres, dessins, photographies et autres documents issus d’une importante donation de l’écrivain en 1997, enrichie par son fils Jean-Guilhem Rouquette en 2013.

Ce parcours débute par les grands titres : Ils sont les bergers des étoiles, mémoires philosophiques, Médée, drame théâtral joué sur les scènes parisiennes, et bien sûr Vert Paradis, le cœur de l’œuvre, traduit en sept langues. Cet ensemble de nouvelles ravivant les paradis perdus de l’enfance se développe autour du Secret de l’herbe publié dès 1934. La nature et ses sortilèges imprègnent les textes de Max Rouquette : métamorphoses végétales ou animales, terriens animés par de mystérieuses forces telluriques.

« Un pouvoir chamanique »

« Il possédait un vrai pouvoir chamanique », dit Gilles Gudin de Vallerin, le directeur de la médiathèque. « Mon père préférait la nouvelle au roman car elle offrait plus densité » ajoute Jean-Guilhem Rouquette. Les deux sont les commissaires de cette exposition qui remonte le temps, déclinant toutes les vies de Max Rouquette, le médecin, le restaurateur du jeu de tambourin, le conservateur du folklore et des contes, le dessinateur au trait fulgurant, et bien sûr le poète militant de la langue d’Oc.

« La vie de médecin est noble mais facilement embourgeoisante. Il nous faudra cet entêtement qui m’a fait tenir tête à tous les conseilleurs d’écrire en français », écrit en 1930 Max Rouquette à son ami intime le sculpteur Henri Frère. Des revues vont relayer cet engagement : Le Nouveau Languedoc, cofondé par un Rouquette encore étudiant à Montpellier, Occitania, Les Cahiers du Sud, Oc…

La défense et l’illustration de la langue occitane passe aussi par la traduction (Lorca et Dante), les compagnonnages (Joseph Pons et René Nelli), les influences (une admiration pour Colette, magicienne de la nature et des animaux), les mouvements littéraires (l’aventure du P.E.N. Club où il croise Pablo Neruda).

Le parcours de l’exposition est aussi géographique. Il musarde parmi les fascinants déserts du Larzac, puis remonte à la source, à l’enfance, au vert paradis d’Argelliers cerné de garrigues, le berceau familial. On voit des photos des vieux amis paysans burinés, une rédaction de 4e de l’élève Rouquette décrivant la mort poignante du chien Mirza, et puis l’antique bible janséniste dénichée dans le grenier et dans laquelle Max disait avoir puisé son amour de la poésie, si simple et si puissant.

                                             JEAN-MARIE GAVALDA     MIDI LIBRE

 

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