A Cannes Justine Triet ( Palme d’or ) dénonce le gouvernement néolibéral

À l’annonce de son nom, lancé par Ruben Östlund, Justine Triet a accusé le coup. La réalisatrice française vient d’être couronnée d’une palme d’or pour Anatomie d’une chute. Elle a besoin de quelques minutes pour reprendre ses esprits. Sur scène, elle se penche et étreint le pupitre. Elle remercie sa star Sandra Huller de lui avoir permis «d’habiter son corps et son esprit» et son scénariste le réalisateur Arthur Harari. Puis le propos devient très politique. Le mouvement contre la réforme des retraites en France a été «nié et réprimé de façon choquante», a dénoncé la réalisatrice en recevant son prix pour son film «Anatomie d’une chute»

«Ce pays a été traversé par une contestation historique, extrêmement puissante, unanime de la réforme des retraites. Cette contestation a été niée et réprimée de façon choquante. Et ce schéma de pouvoir dominateur de plus en plus décomplexé éclate dans plusieurs domaines. Évidemment socialement, c’est le plus choquant. Mais on peut aussi le voir dans toutes les autres sphères de la société et le cinéma n’y échappe pas. . La marchandisation de la culture que ce gouvernement néolibéral défend est en train de casser l’exception culturelle française. Cette même exception culturelle sans laquelle je ne serai pas là aujourd’hui devant vous.» Ce discours engagé, le seul d’une soirée convenue, est reçu par de nombreux vivats et quelques huées.

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