La France est sur de bons rails, mais doit être plus ambitieuse. C’est la teneur des propos du collectif Oui au train de nuit, dans un communiqué du 29 mai. Rien que pour le Sud-Ouest, leur fréquentation a augmenté de 41 % entre 2019 et 2022. Face à cet engouement, le gouvernement a décidé d’étendre le réseau des trains de nuit.
Alors que des lignes s’ouvrent (comme Paris-Aurillac prévu en décembre 2023), d’autres sont menacées. C’est le cas de Paris-Toulouse / La Tour de Carol, où des travaux sont prévus de 2024 à 2032. L’État a demandé à la SNCF de garantir que les trains puissent circuler pendant cette période. Mais pour l’heure, aucune solution n’a été trouvée.
600 voitures-couchettes nécessaires
Le collectif appelle également à la remise en service de lignes qui existaient auparavant, comme Coutras-Brive — qui relie la Gironde à la Corrèze. Effective en 2017, elle est aujourd’hui fermée la nuit pour raisons économiques. Les auteurs du document demandent ainsi à l’État de donner davantage de moyens financiers à la SNCF. Ils soulignent également l’importance d’avoir un train circulant quotidiennement et enjoignent les élus locaux à agir. Par exemple, le Paris-Portbou — qui va jusqu’en Espagne — ne circule que les vendredis, dimanches et pendant les vacances.
Un rapport du gouvernement de mai 2021 a évalué les besoins à 600 voitures-couchettes sur l’ensemble du territoire, en ne prenant pas compte certaines lignes. Une pétition visant à développer le train de nuit a déjà recueilli plus de 200 000 signatures.
La relance du train de nuit est une bonne nouvelle pour l’écologie, comme l’expliquait à Reporterre Vincent Doumayrou, spécialiste du sujet.