FR3 – VIURE AL PAIS OMENATGE A ROBERT LAFONT DIMENGE 24 DE SETEMBRE

Viure al País, le magazine en langue occitane de FR 3 est à Nîmes le dimanche 24 septembre pour une émission spéciale. Nîmes, c’est la ville où Robert Lafont est né il y a 100 ans.

Robert Lafont est né en 1923 et mort en 2009. Le magazine en langue occitane de France 3, Viure al País, vous propose dimanche 24 septembre une émission à l’occasion de son centième anniversaire. Retour à Nîmes sur son parcours d’universitaire, écrivain et militant occitan. C’est avec Danielle Julien que nous suivons ses traces. L’autrice a consacré une thèse au roman de Lafont, « La Fèsta ».

Robert Lafont, une figure de l’occitanisme et du régionalisme

Robert Lafont a oeuvré pour la défense, la promotion de la langue d’oc, de l’Occitanie et de sa culture. Que ce soit dans ses recherches universitaires, son œuvre littéraire ou son engagement politique, il a suivi cette même lutte qui fait de lui une figure centrale de l’occitanisme.

Universitaire, linguiste, historien, écrivain, poète, romancier, militant occitan, Robert Lafont a longtemps été connu pour son engagement politique plus que pour son œuvre littéraire pourtant monumentale : plus d’un millier de publications et plus d’une centaine d’ouvrages.

Robert Lafont, son parcours

Né le 16 mars 1923, Robert Lafont fut de toutes les luttes occitanes de la seconde partie du XXème siècle, il a toujours milité que ce soit comme auteur ou universitaire. Il a dédié sa vie à son engagement pour l’occitan, une langue qui lui venait de son enfance nîmoise.

Il a vécu à Nimes jusqu’à l’adolescence. Là, il a baigné dans la langue avec ses grands-parents, qui entre eux ne parlaient que l’occitan.

Il a quitté Nîmes avec ses parents à l’adolescence, pour se retrouver dans le Jura. Là, il ressent fortement la nostalgie de ses grands-parents, de ses racines, de sa langue d’oc.

 

 

Des bouts de cette enfance peuvent se voir au CIRDOC dans une exposition pour le centenaire de Robert Lafont. Pour le vernissage de cette exposition en mars, sa veuve est venue d’Italie : Fausta Garavini, elle aussi femme de lettres, a vécu plus de 30 ans avec Robert Lafont.

A Nîmes, en 1941 et 1942 Robert Lafont est au Félibrige avant de fonder en 1942 le mouvement Joventuts occitanas (Jeunesses occitanes).

Il produit ses premiers textes en 1943. Ecrivain polyvalent, son œuvre est importante, elle comprend près d’une centaine de livres en occitan, en français, en catalan et en italien. On y trouve aussi bien des ouvrages historiques, que des écrits sur la linguistique et la sociolinguistique, ou encore dans le domaine socio-économique.

Dès 1945, il participe à la création de l’Institut d’Études Occitanes, un organisme, qui aujourd’hui encore, a pour objectif de maintenir et développer la langue et la culture occitanes. Il en sera en 1950, le secrétaire général, puis le président en 1959. Il restera membre actif l’IEO jusqu’en 1981.

Dans les années 70, sur le Larzac, dans les mines de Ladrecht en Cévennes, ou encore avec les vignerons du Languedoc, Robert Lafont et les Occitans mêleront lutte sociale et lutte culturelle.

Ainsi en juillet 1980, pendant l’Université occitane d’été, les occitanistes organisent un déplacement à Ladrecht, où par un acte symbolique Robert Lafont va poser au fond de la mine le drapeau occitan à côté du drapeau français.

On le retrouvera auprès du courant politique Lucha Occitana (lutte occitane), ou encore des collectifs Volèm Viure al País (Nous Voulons Vivre au Pays) et Mon País escorjat (Mon Pays écorché).

Dans les années 90, Robert Lafont cherche avec l’Europe un moyen de sortir de la logique des Etats et un rapprochement avec la Catalogne. Le Grand penseur du pays d’Oc, avait dit, déjà dans les années 70 : « La solution, ce sont des régions plus autonomes dans un projet européen ».

En 2003, sur le Larzac à nouveau, Robert Lafont contribue, dans un mouvement altermondialiste, à la naissance du collectif Gardarèm la tèrra (Nous garderons la terre).

Les actions de Robert Lafont pour la cause occitane, sont nombreuses. Il serait difficile de citer tous ses engagements, toutes ses luttes…

Pour en savoir plus, rendez-vous à Nîmes en compagnie de Marius Blénet et de l’autrice Danielle Julien sur les traces de Robert Lafont : dimanche 24 septembre à 10h 45 sur France 3 Occitanie, avec l’émission en langue occitane Viure al País.

. Communiqué de France 3 Occitanie  – VIURE AL PAIS

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