FILM « CHRONIQUE DES ANNÉES TRISTES »,JEUDI 14 FEVRIER A 10 H AU CINEMA DE SIGEAN .C’est une projection historique pour ce film tourné en 1977 dans l’Aude, à Portel, Peyriac de Mer et Sigean, un film d’une heure, et une expérience à peu près unique. Jamais présenté au grand public si ce n’est une présentation aux acteurs non-professionnels à Sigean en 1980, Il a été tourné par une équipe de jeunes cinéastes sortant de l’école Louis Lumière sur un scénario de son réalisateur Alain Aubert. Tourné en pleine guerre du vin, un an après les événements de Montredon, dont on sait le tournant historique qu’il a représenté pour la viticulture occitane, et présente à ce titre un premier intérêt lié à l’histoire de ces lieux très motivant.
- Il s’agit d’une fiction dont le thème est l’exil des jeunes à l’époque, mais écrite à partir d’une analyse précise de faits véridiques et vécus par tous, en Languedoc et en Bretagne. En effet, alternant par touches ces deux régions, et mêlant volontairement les années soixante-dix, le film reconstitue entre autres certains épisodes de ce qui fut appelé la « Guerre du vin » en 1976 dans le Languedoc, et la « Guerre du lait » en 1972 en Bretagne. Tout fut possible grâce à l’appui extraordinaire des viticulteurs et des cultivateurs des deux régions, et fut joué par celles et ceux qui ont vécu ces événements, parfois sur les lieux mêmes.
- On voit donc tout l’intérêt émotionnel et affectif pour ces personnes ou leurs proches, ainsi que pour tout un public concerné. Par ailleurs, par-delà la mise en perspective de ces années passées, il s’y ajoute évidemment, et surtout, l’intérêt historique et médiatique pour les communes et les associations ayant permis à ce beau projet d’être réalisé, et qu’il convient de remercier à nouveau, ainsi que celles et ceux qui permettront aujourd‘hui une telle sortie du film.
Alain Aubert, réalisateur
Chronique des années tristes – 60 minutes – 1977 – 35 mm couleur –
L’auteur, Alain Aubert, est scénariste, réalisateur et enseignant de cinéma. Il a des ascendants familiaux dans la viticulture, et a par ailleurs vécu en Bretagne : il y a donc un lien affectif avec ces questions. Après plusieurs autres films, cela l’a amené à enquêter. Puis, à partir d’une réflexion sur ces faits, à concevoir la structure entrelacée du film, qui repose aussi sur une conception très précise du cinéma : conjoindre analyse et émotion.