140 parlementaires demandent une révision constitutionnelle pour les langues

 

Mardi 15 juin 2021, 140 parlementaires ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron. Ils sollicitent une révision constitutionnelle, seule solution selon eux, « pour permettre de sécuriser définitivement la promotion, la préservation et la transmission de nos langues régionales ».

Les partisans des langues régionales ne désarment pas, après la décision du Conseil constitutionnel du vendredi 21 mai 2021 ayant déclaré inconstitutionnels l’usage des signes diacritiques en langue régionale ainsi que l’enseignement de ces langues par la méthode de l’immersion.

140 parlementaires, dont 125 députés et sénateurs issus de 15 des 17 groupes parlementaires de l’assemblée nationale et du sénat ont signé une lettre ouverte adressée au président de la République.

L’une d’entre eux, Monique de Marco, sénatrice du département de la Gironde et rapporteuse de la loi relative aux langues régionales, rappelle que « la méthode pédagogique de l’immersion est pourtant reconnue comme étant la plus efficace pour former de nouveaux locuteurs et ainsi garantir la préservation et la transmission de nos langues régionales ».

Selon les signataires, « à très court terme des garanties doivent être apportées pour sauvegarder et pour pérenniser les filières et les établissements d’enseignement en immersion existants en langue régionale. Seule une révision constitutionnelle permettra de sécuriser définitivement la promotion, la préservation et la transmission de nos langues régionales ». Ils en appellent donc au président de la République à initier une procédure de révision constitutionnelle.

Une démarche qui, selon Paul Molac, le député du département du Morbihan à l’origine de la loi relative aux langues régionales adoptée le 8 avril 2021, peut être réalisée en trois mois, donc avant la fin du mandat d’Emmanuel Macron. Paul Molac avait déjà soumis cette idée au chef de l’Etat, peu de temps après la décision du Conseil constitutionnel.

Les signataires rappellent que « loin de cliver les citoyens, les langues ne s’opposant pas les unes aux autres, ce sujet doit au contraire les rassembler derrière la définition de ce qu’est pour nous la France, une nation riche dans sa diversité ».

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