Dans un courrier commun, les Présidentes et Présidents des Régions s’adressent au Président de la République sur la volonté des Régions de travailler avec l’Etat afin de trouver les moyens de sécuriser définitivement l’enseignement immersif des langues régionales.
“En quelques semaines, nous sommes passés, en matière de protection et de promotion des langues régionales, de la satisfaction à l’incompréhension, pour recouvrer un peu d’espoir avec vos récents propos. Comme vous, nous sommes convaincus que ces langues sont notre trésor national, pépites du patrimoine de la France comme le proclame notre Constitution dans son article 75-1 .
Nous avons salué en avril le vote de la loi MOLAC, première avancée législative depuis 70 ans pour sauver réellement le patrimoine linguistique. Aussi, la censure par le Conseil constitutionnel des dispositions sur l’enseignement immersif et sur les signes diacritiques à l’état civil a paru à nos yeux comme un recul incompréhensible. Nous avons pris acte de vos annonces et de celles du Premier ministre et espérons désormais beaucoup de la mission des parlementaires en mission.
Nous souhaitons trouver avec vous les moyens de sécuriser définitivement l’enseignement immersif des langues régionales, que cela soit au sein d’écoles publiques ou associatives, ainsi que les moyens d’autoriser la présence des signes diacritiques dans l’état civil. Nous le devons dès la rentrée prochaine aux familles, aux enfants et aux associations. La forte mobilisation dans nos régions ce week-end nous conforte sur le bien-fondé d’agir rapidement et avec efficacité.
La méthode pédagogique par immersion est reconnue comme efficace pour l’apprentissage de toutes les langues, comme le prouve le développement des classes internationales dans nos lycées. La maîtrise de plusieurs langues est une richesse incomparable pour nos jeunes, aujourd’hui comme demain. Elle peut même améliorer la maîtrise du français ! Enfin, l’enseignement immersif peut créer de nouveaux locuteurs disposant des compétences nécessaires. Car tel est aussi l’enjeu pour celles et ceux qui veulent sauver nos langues régionales.
Sur l’ensemble de ces sujets, nous sommes à disposition de la mission parlementaire ainsi que des Recteurs d’académie pour que septembre 2021 soit pour de nombreux élèves et leurs parents, une rentrée scolaire la plus sereine possible.”
. COMMUNIQUE DES PRESIDENTES ET PRESIDENTS DES REGIONS ( 2 / 6 / 2021 )