La filière bio le réclamait depuis de longs mois. Cette fois, elle a été entendue : une grande campagne de communication va pouvoir être menée par l’Agence bio pour plébisciter les produits bio. L’État va débloquer une enveloppe de 5 millions d’euros par an pendant trois ans, a annoncé le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, le 21 septembre lors du Salon Tech & Bio à Bourg-lès-Valence (Drôme).
« Cette grande campagne de communication sera travaillée en lien avec tous les acteurs, et visera à inverser la décroissance que connaît la demande en produits biologiques, et à replacer l’agriculture biologique sur la trajectoire que nous nous sommes fixés d’ici 2030 en matière de surfaces en agriculture biologique », a indiqué le ministre. Forte de ce budget supplémentaire, l’Agence bio peut lancer plus sereinement sa nouvelle campagne #Bioréflexe qui débutera dès le 23 septembre à l’occasion de la Journée européenne du bio.
Le budget du Fonds bio avenir reste trop faible
De son côté, la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) considère ces annonces comme une très bonne nouvelle. « Ça fait longtemps qu’on demande un engagement dans la durée », se réjouit Philippe Camburet, son président, dans un communiqué. « Le budget de communication de l’Agence bio ne peut pas venir que de l’État, ajoute-t-il. La profession doit contribuer grâce aux cotisations professionnelles que nous payons tous. Elles doivent être utilisées pour venir en soutien de la filière biologique. »
Le ministre a par ailleurs promis 5 millions d’euros supplémentaires pour le Fonds bio avenir, le portant à près de 18 millions d’euros « afin d’accompagner cet effort de structuration dont les filières bio ont besoin pour consolider leur marché ». Une somme bien insuffisante face aux besoins de la filière. En mars dernier, lors des annonces du plan d’urgence, les professionnels estimaient qu’il faudrait 150 millions au bas mot pour les filières les plus en difficulté que sont le porc, le lait et les fruits et légumes.
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