La bataille des chiffres autour du projet autoroutier A69, devant relier Toulouse à Castres, perdure et penche désormais du côté de l’opposition. Le 18 octobre, l’institut de sondage Ifop a dévoilé que 61 % des habitants des deux départements concernés par la future A69 (Tarn et Haute-Garonne) étaient favorables à l’abandon des travaux.
Cette étude, commandée par le collectif La Voie est libre et l’association Agir pour l’environnement, témoigne par ailleurs d’un fort désir de référendum local. Parmi les interrogés, 82 % se déclarent plutôt favorables (40 %) ou tout à fait favorables (42 %) à l’utilisation de cet outil démocratique. 67 % des sondés considèrent enfin que le projet aura un effet négatif sur la biodiversité, et 56 % sur le climat.
« Les résultats de ce sondage sont sans appel et remettent en cause les évidences maintes fois répétées par les décideurs locaux, qui soutenaient que ce projet serait plébiscité et attendu par la population locale », ont déclaré dans un communiqué La Voie est libre et Agir pour l’Environnement.
Toutes deux appellent à la suspension immédiate des travaux, la réalisation d’une nouvelle étude socio-économique et la tenue d’un référendum local. D’ici là, elles invitent à « participer pacifiquement au grand rassemblement “Ramdam sur le macadam” », les 21 et 22 octobre dans le Tarn.
Du côté des partisans de l’A69, la Chambre de commerce et d’industrie du Tarn avait publié le 5 octobre un manifeste pour l’autoroute signé par 550 entreprises. Problème : la méthode utilisée pour récolter leur signature est douteuse et beaucoup d’entreprises souhaitent supprimer leur nom de ce document.
Ces nouveaux chiffres de l’Ifop viennent contrebalancer ceux présentés en mars dernier, dans un sondage Odoxa, qui assurait que l’A69 soutenue à 75 % par les habitants du sud-tarnais.