Une année pleine de promesses !

Une fois encore, l’Union européenne a surmonté ses divisions pour finaliser l’accord sur le plan de relance Next Generation EU et le cadre financier pluriannuel 2021-2027.

Au-delà de cette nouvelle tant attendue, je vais me retourner sur cette annus horribilis qu’a été 2020 pour mettre en exergue les succès, avancées du projet européen. Sans relever de la méthode Coué, cet exercice est l’occasion d’envisager 2021 sous de meilleurs auspices mais surtout de démontrer, une fois encore, le caractère incontournable de l’Europe dans ce monde globalisé où le respect de notre planète et des hommes qui la peuplent demeure encore une valeur trop négligée.

En premier lieu, j’évoquerais les réponses apportées à la crise sanitaire en me félicitant que l’Union ait su évoluer sur des tabous majeurs en suspendant les règles budgétaires et de concurrence jusqu’alors au cœur de l’orthodoxie prôné par les thuriféraires de la « concurrence libre et non faussée » qui sont légion à Bruxelles.

Un second pas majeur a été effectué avec l’assentiment de l’Allemagne qui, jusqu’alors, s’y était farouchement opposée, d’une mutualisation d’une dette au niveau européen. Avec la création d’une telle dette et face à la pandémie, on a vu émerger la force du principe d’intérêt communautaire. Même si le plan de relance a un caractère temporaire, c’est une véritable avancée en matière d’intégration politique pour l’Union.

Je me félicite aussi de l’engagement de la nouvelle Commission européenne dans la mise en avant des questions climatiques. La volonté d’atteindre la neutralité carbone en 2050 comme la réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 constituent des engagements forts et symboliques. Ils font aussi de l’Europe un des fers de lance de la lutte contre le réchauffement climatique et lui confère un rôle et une responsabilités politique essentiels aux yeux de ses citoyens.

Les décisions prises très récemment autour de la régulation des grandes plateformes numériques dans la continuité de ce qui avait été impulsé avec le Règlement Général sur la Protection des Données, un positionnement moins crédule dans les échanges internationaux, notamment vis-à-vis de la Chine, sont autant de signes positifs d’une Europe qui se projette et revendique son modèle.

Enfin, même s’il constitue un échec pour tous, le Brexit a fait l’illustration d’une unité sans faille des Européens. Là encore, les différends parfaitement instrumentalisés par nos interlocuteurs britanniques n’ont pas éclaté au grand jour et les Etats-membres sont restés unis jusqu’au bout.

Tous ces constats, nous laissent entrevoir une Europe qui s’affirme, garantie indispensable pour faire face aux défis majeurs que nous allons encore rencontrer à l’avenir.
C’est donc avec optimisme que je vous souhaite ainsi qu’à vos proches d’excellentes de fin d’année.

A l’année prochaine pour construire ensemble l’Europe de demain !

                                                           Romain PAGNOUX
Président d’Occitanie Europe