2024 sera-t-elle l’année la plus chaude jamais enregistrée ? L’automne pointe à peine le bout de son nez que les scientifiques parient déjà sur ce nouveau record. Le 6 septembre, l’observatoire européen Copernicus a dévoilé que l’anomalie de température depuis le mois de janvier est tout à fait inédite. L’avance sur le record détenu par l’année 2023 est telle qu’il faudrait une baisse soudaine d’au moins 0,30 °C d’ici la fin décembre pour éviter qu’il ne soit battu. Un scénario jamais envisagé par les outils statistiques de Copernicus.
D’autant que la Terre sort tout juste d’un été historique. Avec 16,82 °C, le mois d’août 2024 a décroché le record mensuel de température, à égalité avec août 2023. En Europe notamment, le mercure a grimpé 1,57 °C au-dessus de la moyenne établie entre 1991 et 2020. Les anomalies les plus fortes ayant été détectées dans le sud et l’est du continent.
Pour la treizième fois en quatorze mois, le thermomètre planétaire a franchi la barre des 1,5 °C de réchauffement, comparé aux niveaux préindustriels (1850-1900). « Les phénomènes extrêmes liés à la température observés cet été ne feront que s’intensifier, avec des conséquences encore plus dévastatrices pour les populations et la planète, à moins que nous ne prenions des mesures urgentes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre », a réagi Samantha Burgess, directrice-adjointe du service climatique de Copernicus.